Dès mon arrivée aux États-Unis en 1999, un directeur d’école m’a résumé la philosophie américaine concernant l’importance du sport dans la vie des jeunes:
« Lorsque débute la construction d’une école, on commence toujours par le gymnase. Ensuite, si le terrain est assez vaste, on ajoute les classes… »
Ce n’est pas compliqué: le sport amateur est roi et maître! Peu importe la discipline dans laquelle ils évoluent, peu importe le niveau où ils sont rendus, les jeunes athlètes sont encouragés, supportés, financés, véhiculés, chouchoutés, aimés, adorés, admirés.
Les parents s’impliquent d’une façon magistrale, les bénévoles se bousculent aux portes du temple de la sueur, les commanditaires ne se font pas prier, les médias emboîtent le pas.
Même à la campagne, les installations sportives sont généralement impeccables. Bref, on n’en a que pour les jeunes qui aspirent à conserver un esprit sain dans un corps sain.
Ma fille Véronique
Au highschool, ma fille Véronique était gardienne de but au soccer. Aimant ce sport encore plus que les garçons (à l’époque, du moins…), elle y excellait. Assez pour faire partie de deux équipes durant une même saison.
Plusieurs tournois, même dans d’autres États, étaient régulièrement organisés. Les performances de Véronique, ainsi que celles de ses coéquipières, étaient régulièrement rapportées dans le journal local, photos à l’appui. Quoi de mieux pour bâtir un album-souvenir mais surtout une confiance en soi?
Ma fille Geneviève
Durant sa dernière année au highschool, ma fille Geneviève décida de s’inscrire au programme de track and field. Quatre jours par semaine, de 15h00 à 17h00, elle faisait partie d’un groupe d’étudiants qui courent. Qui courent. Qui courent encore. Courte distance, longue distance, course à obstacles, course à relais, peu importe: on court!
Encore là, il y avait plusieurs compétitions inter-écoles, dont certaines ayant lieu à huit heures de route de la maison. Geneviève atteignit une forme physique impressionnante. Et, comme par hasard, ses notes furent meilleures qu’auparavant. L’un de ses professeurs m’indiqua que les membres de l’équipe de track étaient fort bien perçus à l’école, tant par le corps professoral que par les autres étudiants.
En effet, cette élite sportive respire la santé, la forme physique et le désir d’aller plus loin, de dépasser ses limites. Autre avantage non négligeable, ces jeunes n’ont pas le temps, ni le goût de penser cigarettes, boisson et drogue…
Mon fils Jérémie
Mon fils Jérémie, alors âgé de 7 ans, joua sa première saison de baseball. Aux USA, le baseball n’est pas une activité sportive mais une religion farouchement pratiquée. La question n’est pas de savoir si votre jeune joue au baseball, mais plutôt dans quelle équipe.
Les installations sont superbes: gazon rasé de près, lignes blanches régulièrement repeintes, arbitre d’expérience, annonceur maison. Les hot dogs d’après match font courir nos jeunes affamés.
Dans le journal de la région, j’eus le bonheur et la fierté de lire le compte-rendu d’une partie durant laquelle Jérémie s’était illustré en frappant la balle comme un déchaîné. J’eus l’impression qu’on décrivait un match des ligues majeures.
Vraiment fier de sa progéniture, le papa…
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